Le CSE peut être mis en place dans les entreprises depuis le 1er janvier 2018 et toutes les entreprises devront avoir procédé à la fusion des anciennes instances représentatives du personnel avant le 31 décembre 2019. Nous faisons le point de la réception de la mise en place du CSE dans les entreprises maintenant que nous sommes à plus de mi-parcours de la transformation du dialogue social.
Résultats d’études sur la mise en place des premiers CSE
Le CSE est une nouvelle entité de représentation du personnel qui a déjà été mise en place dans un certain nombre d’entreprises depuis le 1er janvier 2018. Selon les études menées sur la réception de cette modification de l’organisation de la représentativité en entreprise, l’enthousiasme n’est, pour le moment, pas au rendez-vous. Pour rappel, le CSE, ou comité social économique, naît de la fusion des DP, du CE et du CHSCT.
Selon les deux études déjà menées fin 2018, la majorité des entreprises ne fonctionnent pas encore avec un CSE, en effet 73 % d’entre elles disposent encore des anciennes instances de représentation du personnel. Toutefois, la moitié d’entre elles ont déjà commencé les négociations qui permettront de mettre en place la nouvelle IRP.
- La première étude dont il est question a été diffusée le 18 décembre 2018 sur le site “France stratégie” et a été effectuée par le comité d’évaluation des ordonnances Macron.
- La deuxième étude dont il est question a été réalisée par l’Ifop.
Les résultats de ces deux enquêtes démontrent qu’une décision unilatérale a rarement pu être prise et qu’une négociation entre l’entreprise et les représentants du personnel a quasiment systématiquement été nécessaire.
Réception par les élus et par la direction
Globalement, les résultats des études menées montrent que la direction et les employeurs d’entreprises sont satisfaits par la mise en place du comité social et économique. En effet, ils estiment que cette nouvelle organisation du dialogue social va permettre de simplifier la gestion des différents sujets qui seront désormais traités dans une seule et même instance. De plus, ils estiment que cette nouvelle organisation va permettre de diminuer les coûts liés à la représentativité du personnel.
Toutefois, du côté des élus, c’est plutôt l’inquiétude et la défensive qui sont de mises. Les élus reconnaissent toutefois avoir de fortes attentes suite à ce changement.